30 novembre 2006

Des griottes au kirsch et au chocolat, pour attendre Noël...

Cerise à l'eau-de-vie


D'accord, d'accord, d'accord, je vous entends déjà : Mais qu'est-ce qu'elle fait, Hélène, à préparer des chocolats au lieu de publier son billet sur les anniversaires de ses enfants... Eh bien attendez, ne vous emballez pas, je vous explique :
Il y a quelques jours, j'ai enfin succombé. Ma machine à pain, ça y est, je l'ai !!!!
Je l'ai convoitée, imaginée, rêvée, et elle est là, trônant telle une reine dans ma cuisine. Bon, pour être tout à fait honnête, il va falloir que je me perfectionne dans les cuissons, mais pour le pétrissage, c'est vraiment le top. C'est donc tout naturellement que ce soir, quand Paul a suggéré une fougasse aux anchois pour accompagner notre salade tomates (du marché)-mozzarella (de bufflonne)-basilic (du jardin; eh oui, c'est encore l'été, ici !), je lui ai conseillé d'essayer notre magnifique machine. Ce qu'il a fait, mais alors, nous nous sommes retrouvés bêtement inactifs, nous demandant ce que nous pourrions bien faire pendant que notre nouvel esclave pétrissait pour nous !
Nous avons commencé à parler des courses de Noël, qui tiennent à cœur au jeune homme, vous pensez, et de fil en aiguille, nous en sommes arrivés à l'évocation de ce que nous pourrions bien préparer pour fêter dignement la fin de cette année, et le début de la suivante ! En jetant un coup d'œil dans mon placard, je suis tombée un bocal de délicieuses cerises au kirsch, que ma maman prépare chaque été , avec les fruits ramssés au bord des chemins d'Alsace. Et voilà, nous savions bien que nous ne resterions pas longtemps sans rien faire, à écouter le doux ronronnement de la machine à pain. Paul a attrapé ma bible de la confiserie, l'excellent ouvrage de Gaston Lenôtre "Faîtes vos glaces et votre confiserie comme Lenôtre", paru en 1978 -ça ne nous rajeunit pas, ma bonne dame !-, chez Flammarion. Illico presto, nous avons retroussé nos manches et nous nous sommes mis au boulot. Alors voilà, on vous raconte :

Cerises au chocolat, d'après Gaston Lenôtre

Préparation : 40 minutes
Cuisson : 15 minutes

Pour 40 à 50 cerises :

- 40 à 50 cerises à l'eau-de-vie ou, comme celles de ma maman, sublimes, au kirsch,
- 250 g de fondant neutre (j'ai acheté le mien lors de mon dernier passage chez G.Detou )
Pour l'enrobage au chocolat :
- 250 g de chocolat de couverture noir

Les cerises à l'alcool doivent avoir au moins deux mois d'âge.
Cerises au kirsch
Égouttez-les et séchez- les sur un papier absorbant en faisant bien attention à garder leur queue intacte.
Utilisez un peu de l'eau-de-vie ou du kirsch de macération ( 1 cuillérée à soupe ) pour assouplir le fondant, et faites-le chauffer au bain-marie jusqu'à ce qu'il soit assez mou pour qu'on puisse y tremper les fruits.
Quand le fondant est chaud, trempez-y les cerises bien sèches une par une et déposez-les sur une feuille de papier siliconé. Le fondant va durcir en quelques minutes. Il vous sera peut-être nécessaire de réchauffer le fondant au bain-marie en cours d'enrobage et, s'il est trop épais, vous pourrez l'assouplir à nouveau avec une cuillérée d'eau-de-vie.

Cerises- fondant

Enrobage en chocolat :
On peut tempérer le chocolat ou non. Cette fois-ci, j'ai fait "simple", en faisant fondre la moitié du chocolat coupé en petits morceaux à 35°C environ, en laissant ensuite revenir la température à 28°C, puis en remettant l'ensemble au bain-marie avec le reste de chocolat râpé et en faisant l'enrobage avec une température de 32°C .

Chocolat

En fait, pour un enrobage que je qualifierais de "ménager", et pas vraiment pro, il suffit de faire fondre au bain-marie et de ne pas dépasser une température de 32°. J'ai souvent procédé ainsi, et vu que les chocolats ne durent pas bien longtemps à la maison, c'est amplement suffisant. Et on peut en refaire souvent…
Enfin bon, quand votre chocolat atteint ces fameux 32°C, c'est le moment d'y tremper vos cerises enrobées de fondant. Déposez-les ensuite dans de petites caissettes en papier (c'est le plus pratique), ou bien sur un marbre froid. La plaque du four recouverte de papier sulfurisé va bien aussi, notez ! ;o)
Vous vérifierez le lendemain si l'enrobage est parfait, et s'il ne s'est pas formé de bulles d'air, qui vous OBLIGERAIENT, oui, j'ai bien dit OBLIGERAIENT, à déguster vos friandises très rapidement. Ne faites quand même pas exprès de faire des bulles, je vous vois déjà venir…
Si vous parvenez à les garder 8 jours ( Lenôtre préconise au frais, dans une boîte hermétique; je l'ai fait, ça marche, même si ça m'a toujours semblé criminel de mettre le chocolat au froid ! ), elle n'en seront que meilleures, gorgées sous la croquante pellicule de chocolat d'un jus sucré et délicieusement alcoolisé (Eh oui, tu vois, Gracianne, qu'il m'arrive quand même de m'alcooliser :o)).
Essayez pour Noël. Vous vous régalerez !

cerises 2

29 novembre 2006

À mon tour, n'est-ce pas Garance !!!

Palmiers sous le soleil

Pour commencer, petite météo du jour...

Après ce joli clin d'œil de chez moi, entrons dans le vif du sujet de ce billet :

Ca y est, Garance, j'ai enfin compris que c'était sur MON blog qu'il fallait faire paraître les menus de la semaine passée ! Bon, alors, avec un peu de retard, je m'y colle... Et Dieu sait qu'avec la semaine que je viens de passer, cela n'était pas bien facile de noter tout ce que j'ingurgitais. Le grand point positif d'un tel exercice, c'est que l'on a pour une fois une vue d'ensemble sur notre alimentation. Quoique... Cette semaine était un peu particulière : 3 buffets en 5 jours, anniversaires obligent, ce n'est pas vraiment habituel chez moi. Par contre, pas de grandes agapes avec une immense tablée d'amis, donc quelques calories en moins quand même ;o)...
Finalement, même si j'ai "rougnassé" quelquefois en notant mes menus vers 2 heures du matin (parce que je sors le soir, parfois, aussi ;-) !), j'ai trouvé l'idée sympa et interessante. Mais, Garance, ce n'est pas parce que je fais publiquement cet aveu qu'il faut recommencer des trucs comme ça chaque semaine, hein ????
Allez, à toi de travailler, maintenant ! Moi, il faut que je me remette à mon billet sur les anniversaires ... Sinon, je finirai par les publier après Noël...

Voici donc ma semaine :

Lundi 20 novembre

Matin : 1 tasse de café et une tartine de pain aux amandes avec une cuillère à café de confiture de mûre
Midi : 1 cuisse de poulet grillé et du gratin de potiron, 1 fromage blanc et une poire + 1 café
Après-midi : 1 tasse de thé
Soir : radis à la croque au sel + 1 tranche de pain, pâtes + sauce bolognaise et deux mandarines
De l'eau, pas de vin (ça, c'est valable pour tous les jours, si rien d'autre n'est précisé !)

Mardi 21 novembre

Matin : 1 tasse de café+ 2 tranches de pain avec un peu de miel
10h : 1 tasse de café
Midi : 1 bol de salade verte avec pomme et champignons,+ 1 cuillérée à soupe de vinaigrette à l'huile d'olive, 1 paupiette avec une poêlée de haricots verts et poivrons, 1 fromage blanc et … 1 morceau de charlotte au fromage blanc ! + 1 café
Après-midi : 1 tasse de thé
Soir : 1 tranche de saumon fumé+ 2 pommes vapeur + 1 yaourt + 2 mandarines

Mercredi 22 novembre:

Matin : 1 tasse de café+ 1 yaourt nature sans sucre + 1 tartine avec 1 cuillérée à café de confiture de mûre
Midi : 1 coupe de champagne + 2 madeleines salées aux olives, 2 canapés fromage de chèvre frais pistou , des tomates cerises, 1 fromage blanc + 1 compote de pommes
Après-midi : 2 tasses de thé
Soir : 1 côte de porc + 2 tomates grillées avec des herbes et un peu d'huile d'olive + 1 yaourt nature sans sucre + 2 mandarines.

Jeudi 23 novembre:

Matin : 1 tasse de café + 1 tartine avec 1 cuillérée à café de miel
Midi : 1 morceau de poulet rôti + 3 cuillères à soupe de riz+ céleri braisé+ 1 fromage blanc + 1 orange
Après-midi : 1 tasse de thé
Soir : 1 assiette de soupe aux légumes+ 2 tranches de pain+ 1 petit morceau d'emmental + 1 poire + 1/2 verre de Beaujolais nouveau.


Vendredi 24 novembre:

Matin : 1 tasse de café+ 1 yaourt nature sans sucre + 1 tartine avec 1 cuillérée à café de confiture de mûre
Midi : 2 tranches de gigot d'agneau+ haricots verts +1 fromage blanc + 1 poire +1 café
Après-midi : 1 tasse de thé
Soir : 3 toasts crème à l'aneth-saumon fumé, 2 petits feuilletés- bouchées à la viande, des tomates cerises, 3 pruneaux au bacon, 2 canapés roulés pain polaire-chèvre frais-pistou, 1 part de gâteau à l'ananas (anniversaire de Clément oblige…), 1 verre de cocktail de fruits.


Samedi 25 novembre:

Matin : 1 tasse de café+ 1 yaourt nature sans sucre + 1 tartine avec 1 cuillérée à café de confiture de mûre
Midi : 1 salade de mâche et betterave, 1/2 crottin de Chavignol, 2 tranches de pain aux noix, 2 mandarines et 2 carrés de chocolat noir.
Après-midi : 1 tasse de thé
Soir : une portion de gratin de pommes de terre aux harengs, du mesclun, 2 mandarines, 1 tisane.


Dimanche 26 novembre:

Matin : 1 tasse de café+ 1 yaourt nature sans sucre + 2 tranches de brioche avec 1 cuillérée à café de confiture de mûre
Midi : 1 bagel au fromage frais (St-Moret) + aneth + Saumon fumé , 2 tomates.
Après-midi : 1 morceau de gâteau d'anniversaire de Paul ( = roulé à la gelée de framboise ) + 2 verres de cidre.
Soir : 1/2 pizza arménienne (pâte ultra-fine, viande, oignon, tomate, épices), 1 yaourt et 3 mandarines, 1 tisane

27 novembre 2006

On l'attendait fébrilement... Il est arrivé... notre blogcolis !!!

Samedi matin, quand le facteur a sonné, Paul a surgi de sa chambre comme un beau diable :"Ca y est, maman, c'est ton colis, c'est sûr, c'est ton colis !!!". Une petite signature sur le curieux appareil (j'allais ajouter "du Monsieur", mais ce ne serait ni vraiment la réalité, ni vraiment bien joli...;-)), et le précieux paquet était en notre possession. Paul s'en est saisi, et j'ai dû le lui arracher sauvagement pour pouvoir le prendre en photo, blog oblige.
Le blogcolis

Il s'est pendant ce temps muni de tout son attirail de découpe (ciseaux, couteaux, cutters...), prêt à se ruer sur la bête pour en extraire les entrailles !

Paul blogcolis

Ce qu'il a effectivement fait, mais avec une délicatesse que je n'aurais pas soupçonné chez lui, tant il avait peur de casser quelque-chose... À l'intérieur du premier paquet, nous avons trouvé...un second paquet, presqu'aussi bien emballé que le premier. Et dans celui-ci, une multitude de petits sacs venus en droite ligne d'Inde, ou plutôt sans doute du quartier du Passage Brady, à Paris, royaume des boutiques indiennes, à moins que ce ne soit de la fameuse boutique du métro La Chapelle ;-) ?

Le blogcolis, contenu

J'aime passionnément me promener dans ces coins mais vous aurez vu, si vous avez bien lu mes billets parisiens, que je n'ai, cette année, pas eu le temps d'y traîner mes guêtres; Ceci n'a pas échappé à Marion, ma consoeur, tant en kinésithérapie qu'en cuisine, du blog Il en faut peu pour être heureux.

Par l'envoi de ce colis miraculeux, elle a certainement atténué mes regrets. J'ai jubilé en découvrant le curieux mélange d'épices apéritifs indiens, le lait concentré aromatisé à la cardamome, pour l'utilisation duquel j'ai déjà ma petite idée, le sachet de riz, que j'accomoderai peut-être avec le délicieux condiment à l'aubergine (je sais que c'est délicieux, car j'ai fait comme dans les images d'Épinal, j'ai ouvert le bocal en douce pour y plonger mon doigt et puis je l'ai vite refermé, ni vu ni connu, j't'embrouille !;-). Il y avait aussi des biscuits croustillants au curry, et une boîte de Vache Noire. Vous savez ce que c'est, vous, la Vache Noire ? Eh bien cherchez un peu... je vous donnerai la solution...dès que j'aurai trouvé à quoi l'utiliser. Un petit flacon d'extrait de rose venait compléter ce bel assortiment indien tout à fait original.

Marion, toute la famille te remercie. Grâce à toi, je vais pouvoir aller plus loin dans la cuisine indienne, avec tous ces ingrédients inédits pour moi !
Et puis un grand merci à Claire-Émilie, de Marmite d'un p'tit point, pour avoir organisé avec tant de brio cet extraordinaire échange de gourmandises. Vivement le prochain blogcolis !!!!
Quant au mien, de colis, il a dû quitter Cannes ce matin (je l'ai posté samedi, comme je l'avais annoncé, mais la levée était déjà partie... Pas de chance !), il devrait donc arriver autour de mercredi à destination. Il parcourera un peu moins de kilomètres que celui que j'ai reçu, et j'espère que son contenu ravira sa destinataire autant que celui de Marion m'a ravi !

En attendant, je vais vous laisser, pour mettre un peu d'ordre dans les multiples notes et photos prises pendant mon week-end marathon, car mes deux bourriques de garçons m'ont déjà demandé pourquoi leurs anniversaires n'étaient pas encore sur le blog. Tu vois Bec à Sucre, chacun ses petites voix...

23 novembre 2006

Joli buffet ensoleillé... et carte postale gourmande !

Buffet 1

Aujourd'hui, un tout petit billet car je me rends compte que le temps n'est pas extensible à l'infini ! Autrement dit, ces jours-ci, je suis hyper "à la bourre" !!!!
Je navigue comme d'habitude entre mon boulot et mes activités extra-professionnelles, pressée telle un citron tant par mes patients que par ma marmaille. Cette semaine est une semaine spéciale car, après avoir tergiversé des semaines sur la meilleure date pour fêter leurs anniversaires, mes enfants ont décidé de faire, pour l'aîné, une boum demain soir (et un soir de semaine, alors que je travaille, dur, dur !!!), et pour le second, un grand jeu, "qui veut gagner des bonbons ?", suivi d'un buffet géant et d'une boum aussi, dimanche en fin d'après-midi ! Voici d'ailleurs les invitations que j'ai préparées pour leurs copains :

invitations de clément

L'invitation de Clément

invitation de paul

L'invitation de Paul

Une légère agitation en perspective pour le week-end, hein ????

Mais bon, je suis organisée,vous allez finir par le savoir ! Tout mon programme hebdomadaire était bien prévu, lorsqu'avant-hier, le directeur du centre dans lequel je travaille m'a dit, de bon matin, "Dîtes, Hélène, c'est toujours bien vous qui vous occupez demain de préparer avec vos patients quelques petites choses à grignoter pour le pot de départ de Y... ? J'avoue qu'une collègue m'avait demandé il y a quelque temps si je voyais une objection à prendre en charge un petit apéritif (pour 70 personnes quand même !), mais sans me donner de date précise, et cela m'était un peu sorti de la tête.
J'ai été tentée de décliner l'invitation de mon directeur, mais je sais aussi que mes patients raffolent de ce genre d'exercice et que renoncer à la préparation d'un bon buffet aurait été désolant pour eux... La première phase de l'opération consistait évidemment à faire les courses, mais ne pouvant pas quitter ma salle de kiné pour cause de moulages plâtrés de corsets avec un orthopédiste qui venait exprès de Nice, c'est le soir, à 18 heures, que je m'y suis collée.
Le lendemain matin, dès 9 heures, trois de mes patientes étaient prêtes, et voilà ce que nous avons "livré" 2 heures plus tard...

buffet 3

Buffet 2

Le buffet dans la véranda de ma salle de kiné

Fromage de chèvre-pistou

Canapé fromage de chèvre et pistou du jardin

Madeleins aux olives

Madeleines aux olives

tortilla

La tortilla pomme de terre-oignon

Blinis saumon

Blinis tzatziki- saumon fumé-aneth

potiron 2

Le potiron-hérisson

blini avocat

Les blinis Avocat-crevettes

Pas mal, non ???

Le buffet a été un succès, je suis rentrée vannée, mais ravie, et ceci d'autant plus que m'attendait dans ma boîte aux lettre une charmante carte postale, en provenance de Laon, un pays que je ne connaissais pas. Le facteur m'avait enfin livré MA carte postale gourmande, et c'est le gentil elfe Marie du Petit monde elfique qui me l'avait gentiment adressée !
Allez, je vous la montre...

Laon

Et puis ce que vous ne savez pas, c'est qu'elle était accompagnée d'une sympathique recette de flamiche aux poireaux, que je ferai bientôt et que je publierai ensuite.
Merci à toi, Marie, pour cette gentille missive. A bientôt, au détour d'un blog...

Quant à moi, et pour ne pas faillir à ma réputation de "toujours à la bourre" car un peu surmenée, je posterai ma carte ET mon blogcolis (qui sont prêts, n'ayez pas peur ;-)) samedi matin, car entre les deux fêtes, peut-être aurai-je le loisir d'aller faire un petit tour jusqu'à la poste !!!!
En attendant, il est temps que j'aille me jeter dans mon lit, en prévision des festivités de demain... À plus tard....

19 novembre 2006

Tarte au citron sous le ciel bleu de Cannes ...



Samedi 18 Novembre 2006


Ce matin, le ciel est bleu, magnifiquement bleu ! C'est drôle, après l'orage de grêle qui s'est abattu hier soir sur nous … Enfin, je le sais parce que l'on me l'a raconté : Moi, je n'ai rien vu, rien entendu ; j'étais bien trop captivée, assise au dernier rang d'une salle de cinéma, à regarder "Scoop", le dernier -et très bon- film de Woody Allen. Quand j'en suis ressortie, j'ai eu l'impression qu'une tornade était passée par là ! Les rues étaient trempées, la gouttière du cinéma était fendue en deux et déversait des trombes d'eau sur le trottoir, les pins cannois avaient perdu une bonne partie de leurs aiguilles… et ma maison était inondée, car nous étions partis, Clément et moi, en laissant les fenêtres ouvertes. Bien fait pour moi, la prochaine fois, je vérifierai ! :o)
Bon, pour en revenir à mon histoire, ce qui est drôle, c'est qu'ici, finalement, il ne fait jamais mauvais bien longtemps. Alors voilà, je vous en fais profiter.
Rien que pour vous -enfin ça, c'est façon de parler !-, j'ai pris mon appareil photo et je suis descendue sur le Vieux Port, où j'ai pris quelques photos et siroté un bon café à une terrasse, à la santé de toutes celles et ceux qui n'ont pas la chance de profiter de tout ça…

Cannes 2

Et comme les nourritures spirituelles ne suffisent pas longtemps à Clément, nous en avons profité pour aller déambuler dans les allées colorées du marché Forville, en achetant au passage quelques poignées de mesclun et plein de bons fromages, une belle grappe de Muscat bien sucré, quelques poires juteuses, un appétissant pain aux amandes et noisettes, et puis un autre aux noix.

pains 1

J'ai sorti un pot de "sanguins au vinaigre", préparés il y a deux mois avec les champignons qu'un ami m'a rapportés de la montagne.

Sanguins et coings

Tout ceci a donné … notre déjeuner, pris dehors, sur notre terrasse où, comme vous pouvez le voir, il faisait très, très chaud.
fromages 1

fromages 2

fromages 3

le vin

les sanguins

clem 2

.
Et pour le dessert, une excellente tarte au citron, vue un jour dans Prima Maison, qui est devenue MA tarte au citron !
Allez, je vous prête la recette, parce que je suis vraiment gentille !



TARTE AUX CITRONS

Tarte au citron


Pâte sablée :
- 200 g de farine
- 120 g de beurre mou
- 60 g de sucre glace
- 1 pincée de sel.
Garniture :
- 3 citrons
- 3 œufs
- 150 g de sucre
- 130 g de beurre ramolli

Préchauffez le four à 210 (thermostat 7). Préparez la pâte sablée en mélangeant les ingrédients. Ajoutez un peu d'eau glacée pour l'amalgamer en boule. Laissez-la reposer 1/2 heure au frais.
Pendant ce temps, lavez les 3 citrons, râpez le zeste et pressez le jus.
Étalez la pâte dans un moule fariné de 20 cm de diamètre.
Dans un saladier, battez les œufs et le sucre. Ajoutez le jus et les zestes des citrons ainsi que le beurre ramolli. Versez sur la pâte et faites cuire au four pendant environ 30 minutes. Laissez la tarte refroidir, avant de la déguster, légèrement saupoudrée de sucre glace.
Et à l'heure du goûter, préparez-vous une bonne tasse de thé, coupez une part de ce délice et régalez-vous !

15 novembre 2006

De si merveilleuses petites bouchées aux noix...

Bouchées aux noix 1



Hier soir, j'ai eu envie de faire un petit gâteau de saison. Que choisirais-je ? Des pommes, du raisin, des poires, ou bien encore des coings… Non, mon choix s'est finalement porté sur les noix. J'avais repéré une jolie recette, les carrés aux noix et au café, dans un petit livre, "Goûters d'enfants", d'Héloïse Martel, aux Éditions First. Vous savez, ces petits livres à moins de 3 € !

Une vraie mine, ce microscopique recueil ; les recettes sont faciles, et je n'ai pour l'instant jamais eu de mauvaises surprises, ce qui n'est pas le cas avec tous les livres de cuisine, croyez-en mon expérience ! Il n'est pas si rare de se retrouver avec un gâteau qui s'écroule, ou qui refuse catégoriquement de se laisser démouler, tout cramponné qu'il est au fond de son moule. Et tout le monde sait qu'un gâteau qui se cramponne est toujours le plus fort ; rien ne sert de le supplier, de lui susurrer des mots doux et de vaines promesses. Vous aurez beau déployer tous vos efforts, rien n'y fera. Il ne lâchera pas prise ! J'ai aussi rencontré des glaçages qui ne durcissaient jamais, malgré moult imprécations et menaces, sans parler de temps de cuisson parfois hautement fantaisistes… Chacun et chacune d'entre nous a sans doute déjà été confronté à une de ces oh combien tristes expériences, et c'est à chaque fois très, trèèès, trèèèèèèès agaçant, vous en conviendrez !

Eh bien là, pas de mauvaise surprise, pas de désillusion brutale, pas la moindre envie de jeter le gâteau contre le mur, pour le piétiner ensuite avec une jubilation hystérique. Juste un gâteau simple, sans chichi, au délicat goût de noix rehaussé d'un soupçon de café, un de ces biscuits sans histoire, né de l'imagination d'une pâtissière juste pour le plaisir…
Alors, à votre tour, succombez et laissez-vous charmer par ces divines petites bouchées…


BOUCHEES AUX NOIX ET CAFE

bouchées aux noix 2,2

Ingrédients :

- 200g de noix hachées,
- 4 blancs d'œufs
- 180 g de beurre ramolli,
- 150g de sucre en poudre,
- 100g de farine,

Pour le glaçage :

- 2 cuillérées à café d'extrait de café,
- 80 g de sucre glace,
- 2 jaunes d'œufs.
- 50 g de cerneaux de noix,

Préchauffez votre four à th. 5.

Battez le beurre ramolli avec le sucre. Quand le mélange est homogène, ajoutez les noix hachées ainsi que la farine ; mélangez bien.
Battez les blancs en neige ferme, avec la pincée de sel.
Incorporez avec précaution les blancs au mélange beurre-noix-sucre-farine.
Versez la pâte dans un moule carré ou rectangulaire beurré et fariné. Enfournez et laissez cuire 30 minutes à thermostat 5. Démoulez et laissez refroidir sur une grille.
Pendant ce temps, battez les deux jaunes d'œufs avec le sucre glace et l'extrait de café. Quand le gâteau est froid, étalez le glaçage dessus, coupez en petites bouchées et déposez sur chacune un quart de cerneau de noix.
Laissez durcir le glaçage 1 heure environ.
Placez les bouchées dans de petites caissettes et servez avec un bon café.

bouchées aux noix 3

Je conserve ces petits gâteaux dans une boîte en plastique, au réfrigérateur, car il y a quand même du jaune d'œuf cru dans le glaçage. Ma maman les sert sans le glaçage, mais c'est vraiment dommage car c'est lui qui fait tout le charme de ces délicieuses friandises !)

11 novembre 2006

Fondant au chocolat, sauce griotte, pour ma copine Christine !

Hier soir, j'avais invité à dîner deux copines, Rachel et Christine.
Rachel, je vous en ai déjà un peu parlé : Vous savez, c'est la copine que je peux vous louer pour vos dîners, fêtes et autres banquets. Véritable fée du logis, elle n'a pas son pareil pour aider en cuisine, servir à table, veiller à ce que chacun ait tout ce qu'il lui faut...et même bien plus -eh oui, une véritable Madame Plus !-. Elle débarrasse, change les assiettes comme personne, et si je ne l'en empêchait pas de façon très autoritaire, je suis certaine qu'elle me ferait la vaisselle, la sècherait, laverait le sol et à la limite, me repeindrait la cuisine... Une perle, je vous dis !

Barbara et Rachel
Mes 2 meilleures aides à table, Barbara et Rachel!

Christine, elle, nous l'avons connue lorsque les enfants étaient encore à l'école primaire. Elle est institutrice, sa fille Barbara a le même âge que Clément, et Pierre-Antoine, son cadet a été longtemps dans la même classe que Paul.
Et malgré le fait que nos enfants ne soient plus dans le même collège, nous sommes tous restés très bons amis et c'est avec un infini plaisir que nous les revoyons régulièrement. Ils sont très sympathiques, aiment bien manger et c'est une bien agréable chose que de cuisiner pour eux.
Je salue au passage le Sieur Dominique, mari de Christine et papa de Pierre-Antoine et Barbara, qui fait depuis plusieurs années la navette entre le Pas-de-Calais et Cannes,et que nous ne voyons que trop rarement ! ;-)

Christine, Barbara, P.Antoine
Christine, Pierre-Antoine et Barbara

J'aime bien recevoir le vendredi soir; la semaine est terminée (enfin, pas pour Philippe, qui travaille le samedi!), tout le monde est détendu, et on sait qu'on a ensuite tout le week-end à consacrer à la détente; Seulement, le vendredi, je termine de travailler à 17 heures et ensuite, il me faut une grande organisation pour ne pas me laisser déborder par les évènements. Ce sens inouï de l'organisation a oublié de se manifester hier soir. Alors que d'habitude, je tâche de préparer un maximum de choses la veille, et que je vais même jusqu'à dresser la table dès le matin, je suis rentrée hier avec rien de prêt -un petit coup de flemme la veille!-, le couvert pas mis, et les courses même pas faites !
Bon, je vous passe la cavalcade, ma course (à pied) jusqu'au Monoprix du coin, et puis ma séance cuisine, genre film qu'on passe en accéléré; Et puis aussi les noix de cajou qui ont commencé à brûler au fond de ma cocotte, le changement de récipient, le nettoyage incessant des instruments et des plans de travail, pour ne pas rouler mes petits feuilletés à la viande dans le chocolat et ne pas cuire le riz dans le beurre fondu. Enfin bon, un remake de l'Apocalypse !
Avec Clément, on a cru un instant que l'on ne s'en sortirait jamais. Et puis, comme cela arrive parfois, tous les éléments du puzzle ont commencé à s'emboîter comme par magie, et je pense que lorsque nos invités sont arrivés, nous n'avions pas l'air trop dans le jus...;-).

Comme tout était prêt, sauf le dessert dont Clem m'avait promis de s'occuper lui-même, on a passé une soirée délicieuse, dans tous les sens du terme. À refaire, très vite, hein, les copines !!!!!!!!

Pour l'apéritif, nous avions préparé de petits feuilletés en feuilles de bricks, avec une farce composée tout simplement de boeuf hâché, d'une pointe de cannelle et d'une autre de curry. Roulés en forme de petits cigares et justes passés au four, sans matière grasse, ils étaient délicieux.

Beurreck à la viande

On les a trempé dans une sauce composée de 2 yaourts dans laquelle j'avais dilué 1 grosse cuillérée à soupe de "lime pickle", un condiment assez piquant au citron vert, et une autre de chutney à la mangue et au gingembre, plus sucré. Une pincée de sel, et rien de plus !

Sauce indienne


Le plat de résistance était mon poulet Shai-Korma du billet précédent, avec un bon riz basmati, et puis un grand plat de naans, certains aromatisés de graines d'anis vert, et d'autres à l'ail et à la coriandre.

Et puis pour finir, les petits moelleux au chocolat, que Clément avait goûtés au Salon Cuisinez !



Le moelleux au chocolat du Salon Cuisinez !, sauce griotte-cannelle, glace vanille

Fondants 1

Une bombe calorique, mais aussi une bombe de moelleux, de saveur, peu sucrée et pas, mais alors vraiment pas écœurante pour deux sous, je vous le jure, surtout si on lui adjoint la petite sauce griotte-cannelle, doucement acidulée, concoctée par Chef Clément.
Ne vous effrayez pas, comme je l'ai fait, vous pensez bien…, devant la richesse en beurre de la recette ; Au goût, il n'est pas si présent… Et s'il vous est impossible, comme moi également, de mettre une plaque entière de beurre dans votre casserole, demandez à un gentil commis de cuisine de le faire à votre place et, pendant qu'il le fait fondre, fermez les yeux !!!! Quand le beurre sera liquide, vous aurez oublié qu'il y en avait autant et vous pourrez poursuivre vous-même la recette… Moi, j'ai eu de la chance. Durant la démonstration au Salon Cuisinez !, c'était sur le stand Kitchen Aid, je n'ai pas pu intervenir en quoique ce soit, dire que 250 g de beurre pour 6, ou même pour 8 personnes, c'était beaucoup. J'ai regardé poliment, pris des notes, en me disant que je ne le ferais sans doute pas souvent de retour chez moi. Et puis ces petits moelleux, je les ai couvés du regard pendant la cuisson, vu monter dans leurs petits godets sous l'effet de la chaleur du four, sortir fièrement en exhibant leur surface craquante. Et quand notre sympathique cuisinier a plongé sa cuillère dans le cœur d'une de ces merveilles, pour en retirer une bouchée littéralement mousseuse qu'il m'a donnée à déguster, j'ai fondu… J'ai su à cet instant que ce dessert deviendrait un classique de mes dîners !!!
Et ce sont mes deux copines qui ont profité de ce premier essai, réalisé par Clément, aidé de Barbara. Essai transformé, inutile de le dire ! Il n'en est pas resté une seule miette !

Le Moelleux,la Recette

Pour 6 à 8 personnes, selon la taille de vos ramequins :

- 5 œufs,
- 100 g de sucre,
- 250g de beurre,
- 250 g de chocolat noir, type Nestlé Dessert Corsé.

Pas de farine ; notre cuisinier nous a expliqué que ce petit gâteau cuisant trop vite, on resterait avec un goût de farine pas cuite pas très agréable en bouche !

La réalisation ne peut pas être plus simple.
Vous faites fondre le beurre et le chocolat, au micro-ondes ou au bain- marie.
Dans un saladier, vous fouettez au batteur électrique les œufs entiers et le sucre, jusqu'à ce qu'ils soient un peu mousseux; Vous y ajoutez ensuite le mélange chocolat-beurre fondu bien amalgamé. Vous versez cette pâte dans les ramequins que vous aurez beurrés au préalable. Vous alignez vos petits pots dans la lèchefrite, dont vous aurez tapissé le fond de quelques centimètres d'eau, façon bain-marie, pour une cuisson sans dessèchement Et vous enfournez pour une dizaine de minutes, dans un four préchauffé à 250°. La surface des gâteaux va croûter, monter légèrement. Vous devrez les retirer du four alors que le centre de la croûte n'est pas encore bombée; il reste comme un petit cratère. À ce stade, il est ultra-fondant. Quelques minutes plus tard, la surface du moelleux est entièrement bombée; Il est encore très bon, bien mousseux, mais au- delà de cette cuisson, il va sécher. Je ne donne donc pas de temps de cuisson précis, on reste devant son four et on regarde; 10 minutes de repos forcé, mais quel bonheur que cette contemplation des miracles de la chimie…
Ensuite, on les sort…, et on les sert, par exemple avec une boule de glace à la vanille de très bonne qualité, pour le contraste chaud-froid, et puis quelques cuillères de sauce à la griotte, réalisée en mixant une grosse poignée de griottes congelées-en tout cas en cette saison-, avec un peu de poudre de cannelle et quelques grains de sucre, pour le contraste doux-acidulé. Dès la première cuillérée de fondant dégustée, chaque convive pourra combler le puit ainsi réalisé avec un peu de ce délicieux nectar !
Laissez-vous envahir par cette explosion de sensations. Profitez de l'instant… Bonne soirée…

08 novembre 2006

Et un poulet Shai-Korma, un !

Il y a de nombreuses années, lorsque je vivais encore à Paris, nous allions de temps à autre dîner indien dans un restaurant que j'aimais beaucoup, le Raajmahal. C'était rue de la Convention, au 192, très exactement, dans le 15ème arrondissement. Currys, tandooris, kormas et autres vindaloos étaient délicieusement parfumés, les serveurs ne manquaient jamais de nous mettre en garde lorsque nous commandions un plat qualifié d'"épicé" et pour rien au monde nous n'aurions fait un repas là-bas sans accompagner ces mets succulents des fameux cheese naans, ces petites galettes de pain fourrées au fromage, servies bien brûlantes, tout juste sorties du four à tandoor contre les parois duquel on les avait faites cuire. Un délice, je vous dis !

Je me souviens particulièrement d'un jour, celui où j'y ai emmené Philippe, qui n'était pas encore mon mari et dont c'était la première visite à Paris. Je voulais lui faire découvrir la gastronomie indienne, et j'ai donc commandé le dîner, un assortiment de plats divers, représentatifs des différentes cuisines de l'Inde. Certains étaient doux, d'autres légèrement épicés, certains, enfin, arrachaient carrément la g..., le palais, dirons-nous dans ce contexte raffiné ! ;-)

Lorsque les serveurs ont déposé devant nous ce splendide festin, j'ai mis Philippe en garde, moi aussi, et lui ai suggéré de commencer par quelque-chose de pas trop épicé. Il a regardé chaque plat, et a arrêté son choix sur un petit ramequin de curry de pommes de terre. La pomme de terre, m'a-t-il dit, c'est toujours assez doux !
J'avoue que j'avais à cet instant déjà sifflé mon verre de cocktail-maison, et sans doute un verre ou deux de vin... Toujours est-il que je n'ai sans doute pas réagi assez vite, quand j'ai vu Philippe piquer un gros morceau de patate du bout de sa fourchette et se le flanquer dans le bec avant que je puisse lui dire quoique ce soit. Quelques secondes après les premiers mouvements de mâchoires, le voilà qui se met à pleurer, pour un peu, la fumée lui sortait des narines !
Le fou rire m'a pris, je ne l'avais jamais vu dans un tel état ! J'ai fini par lui annoncer ce que je voulais lui expliquer quelques minutes auparavant : Que l'expression "ne jamais se fier aux apparences" prend dans cette cuisine tout son sens...

En tout cas, croyez-moi, cette "cuisante" expérience ne l'a pas dégoûté, loin s'en faut, de la gastronomie indienne (même si son nez a coulé pendant tout le reste du repas;-)), et c'est toujours avec plaisir qu'il revient régulièrement à ses plats pleins d'arômes délicieux !

La recette que je vous confie aujourd'hui est l'une de mes préférées; Elle vient en direct de mon restaurant préféré, qui a malheureusement fermé il y a quelques années, remplacé, oh, horreur !!!, par un vilain fast food! Elle est très douce, surtout si vous ne versez pas dedans un flacon entier de Cayenne. Les enfants l'adorent, avec sa sauce d'une onctuosité incomparable ! Elle est vite faite et se prépare facilement à l'avance, ce qui est bien pratique, avouez-le !
Pour ma part, je décore mon plat de petites feuilles de coriandre fraîche et de graines de grenade. C'est joli, et très bon !!!
Allez, au boulot et régalez-vous...



LE POULET SHAI-KORMA

Pour 6 personnes :

- 1 beau poulet,
- 1 oignon,finement haché,
- 2 tomates,
- 4 gousses d'ail,
- 1/2 litre de lait,
- 250 g de noix de cajou,
- 50 g d'amandes effilées,
- 1 cuillérée à soupe de gingembre frais écrasé,
- 1 cuillérée à soupe rase de sel,
- 1 cuillérée à café de poivre blanc,
- 1/2 cuillérées à café de curcuma,
- 10 graines de cardamome,
- 1 pincée de piment de Cayenne,
- 10 cl d'huile d'arachide,
- 1 cuillérée à soupe de crème fraîche,
- 3 oeufs durs.

Découpez le poulet en morceaux.
Pelez, épépinez et concassez les tomates.
Préparez d'abord la sauce : Réunissez dans le bol du mixer le lait, l'ail, les tomates, l'oignon, tous les épices et aromates, les amandes et les noix de cajou (moins quelques-unes que vous réserverez pour le décor). Mixez.
Faites chauffer l'huile dans une cocotte; lorsqu'elle est chaude, incorporez-lui la sauce en remuant avec une cuillère en bois. Ajouteez les morceaux de poulet, couvrez.
Laissez cuire 30 minutes à feu moyen. Au bout de ce temps, dégraissez la sauce si nécessaire, et faites-la réduire à gros bouillons si elle est trop longue. Hors du feu, ajoutez la crème.
Servez le poulet nappé de sa sauce, entouré de demi-oeufs durs. Parsemez des noix de cajou réservées.
Servez avec un bon riz basmati.

PS. : Je ne vous mets pas ma recette des cheese naans, puisqu'elle ressemble terriblement à celle de Cléa, de Clea cuisine,même si la mienne n'utilise pas de vache qui rit nipponne !!!;-)

02 novembre 2006

Paris, la fin...jusqu'à la prochaine fois !

JEUDI 2 NOVEMBRE 2006

statue Muséum

La journée de jeudi a été plus calme. La matinée s’est passée tranquillement, coiffeur pour les trois enfants, blog pour moi. L’après-midi, nous sommes partis vers le Jardin des Plantes. L’automne n’est peut-être pas la meilleure saison- une fois n’est pas coutume !- pour s’y promener, mais on voulait prendre l’air et, fait non négligeable, il y a, à l’entrée, la Librairie du Muséum d’Histoire Naturelle.

Librairie Muséum

Nous avions promis à Paul d’aller y faire un tour (encore les livres !!!). À peine arrivé, il s’est engouffré dans la boutique, et en est ressorti avec une splendide affiche de classification d’oiseaux.
Il faisait encore bien frais, et Zoé nous a suggéré (c’est une fine « gourmette » aussi, celle-là, vous savez !) d’aller se réchauffer à la Grande Mosquée de Paris, dont l’entrée est juste en face de la Grande Galerie de l’Évolution.
Ce superbe endroit est un de nos grands classiques. Il renferme une multitude de petites pièces richement décorées, de patios à la végétation luxuriante –un peu moins en automne, je vous le concède-, et les gens viennent s’affaler sur les banquettes de velours devant un bon thé à la menthe et, pour les gourmands, quelques pâtisseries orientales. Beaucoup fument le narghilé.

mosquée 2

mosquée 3

C’est Zoé qui est allée nous choisir ces douceurs. Elle est revenue et a déposé avec fierté sur le grand plateau de cuivre qui fait office de table des cornes de gazelle, des tartelettes aux noix, des loukoums et d’autres choses délectables dont j’ignore le nom !

Mes garçons ont picoré, mais Zoé a attrapé d’une main un loukoum, de l’autre son verre de thé à la menthe, et elle a commencé la dégustation.

mosquée 4

Deux cornes de gazelle plus tard, elle était enfin prête à lever le camp et à aller faire quelques emplettes avec moi dans la petite boutique attenante.

Emporté par l’ambiance de l’Orient, j’ai profité de la promenade pour m’offrir une belle théière, un stencil à henné en forme de main, qui me servira de pochoir pour décorer la nappe de mon prochain repas marocain, et deux poufs en peau très jolis.

théière

Notre dame

La fin de l’après-midi s’est poursuivie au Quartier latin, avec arrêt obligatoire –pour moi, donc pour les autres ;-)-à la librairie Shakespeare et Co..

shakespeare

Cette petite librairie anglaise, située sur les bords de Seine, possède un charme extraordinaire ;

librairie Shakespeare

Les livres couvrent la totalité des murs, bien rangés sur leurs étagères en bois, il n’y a presque pas de place pour circuler mais l’endroit est conçu comme un appartement, délicieusement vieillot avec partout des chaises, des tapis sur lesquels les gens se posent pour lire un peu, ou beaucoup !. Il y a même un lit… On s’y promène à son aise. C’est là que j’ai trouvé plusieurs fois des ouvrages culinaires que je cherchais, des volumes d’une collection Time Life sur les cuisines étrangères, épuisés depuis bien longtemps. Allez-y faire un tour, c’est un endroit unique, totalement hors du temps, où il fait bon vivre un moment !

On a continué par la rue de la Huchette.

rue de la Huchette

De l'Angleterre nous sommes arrivés en Grèce, dans cette rue si animée, emplie de bonnes odeurs de viande grillée. En passant, on cotoie les "aboyeurs" qui nous invitent à entrer dans des restaurants aux vitrines chargées d'énormes brochettes, sur lesquelles se cotoient gambas, côtelettes et autres délicatesses. Entre ces restaurants, les vendeurs de "gyros" découpent avec dextérité de fines lamelles d'une viande délicatement épicée. Mummm ! Tout ça a donné faim aux plus jeunes de la troupe, qui n'ont pas dit non quand leur grand-mère leur a proposé de goûter à un de ces beaux sandwiches.

chawarma 2

Ils les ont tous choisis remplis de frites, avec une sauce blanche légèrement aillée (bonjour les calories !!!), et les ont dévorés à belles dents...

chawarma

Et regardez ces deux gentils garçons si attentionnés envers leur petiite cousine ! Ils essaient en fait de la soudoyer pour qu'elle leur cède la fin de son dîner ! Heureusement, Zoé connaît les lascars ;-).


Après, il nous a fallu rentrer car j’avais promis à Zoé que nous confectionnerions les douceurs d’Halloween que Diane nous a présenté aujourd’hui dans son blog GOURMANDiane ! Halloween à retardement, mais Halloween quand même ! Ma petite poulette de nièce s’est régalée à fabriquer toutes ces splendeurs !

main ensanglantée

Main ensanglantée 1

Hache ensanglantée

Fantômes


VENDREDI 3 NOVEMBRE

C'était le grand jour pour Clément : SA grande balade dans Paris. Il en rêvait en effet depuis des mois. Son rêve : Partir à 9 heures le matin et ne rentrer qu'à la nuit tombée ! En fin de séjour, bien fatigués, on a eu du mal à se décider à concrétiser la chose. Mais là encore, une promesse était une promesse, et je dois avouer que celle-là avait un petit quelque-chose qui me plaisait bien.
Nous avions prévu de rencontrer la bloggeuse Gracianne, de Un dimanche à la campagne, dans le quartier de la Concorde à l'heure du déjeuner.

On a donc décidé de se promener entre la Concorde et le Marais.
Nous sommes partis tous les deux, les autres n'étant pas très courageux, ou tout au moins bien endormis à cette heure-là. Nous avons pris le métro jusqu'au Châtelet.
Comme il était un peu tôt, nous avons passé un moment dans le quartier des Halles, avec leçon d'histoire à l'appui et longue évocation du "Ventre de Paris" de Zola, un de mes livres favoris quand j'avais l'âge de Clément.
On en a profité pour visiter la majestueuse église Saint-Eustache. Je n'étais jamais entrée dedans et j'ai donc ainsi appris que Colbert y était enterré, et plein d'autres choses... !

st-eustache


colbert

Après cet arrêt-culture, on s'est dirigé vers des quartiers plus gourmands... Une photo devant le "Pied de Cochon", dont Clem ferait bien sa cantine.Il m'a dit que leurs profiteroles étaient somptueuses ! Moi, je n'y suis jamais allée mais mon père m'a raconté qu'il y était serveur pour payer ses études de pharmacie, il y a déjà quelques années !

pied de cochon

On a fait du lèche-vitrines, presqu'au sens propre du terme ;-).

comptoir

Et puis nous sommes enfin arrivés devant LA boutique, G.Detou, bien-sûr. Là, je dois vous dire qu'on s'est un peu lâché, mais un peu seulement car nous gardions à l'esprit qu'il faudrait "coltiner" tous nos achats jusqu'au soir...
Nous sommes donc repartis, après avoir été conseillés et servis par des gens absolument charmants, avec de la fève Tonka, un gros pot de fondant pour nos futurs éclairs et confiseries, du chocolat de couverture (beaucoup !), et puis de ces petites perles de chocolat qui trouveront bien une place dans mes cakes et autres cookies... On a quand même été raisonnables !

Ensuite, un petit tour par Dehillerin, un autre par Mora, mais juste pour regarder, hein !

dehillerin

clem dehill

Et puis nous avons filé, à pied, en passant par la jolie rue Montorgueil, puis les jardins du Palais Royal, jusqu'à la Concorde, en fait rue du Mont Thabor, où nous avions rendez-vous avec la charmante Gracianne pour déjeuner;

Palais royal 1

Palais Royal

clem fontaine palais royal

Elle avait réservé dans un excellent restaurant, "Au coin des gourmets, saveurs d'Indochine ". Le repas fut très fin (ah, la salade de papaye verte et le filet de cabillaud en feuille de bananier !), la compagnie de la dame, charmante. C'était la première fois que je rencontrais une bloggeuse et j'ai trouvé cela bien agréable. Après le repas, nous sommes partis avec elle chez W.H.Smith, puis nous l'avons laissé repartir travailler..., cependant que nous restions à dévaliser le rayon cuisine de cette superbe librairie anglaise. Quel dommage qu'il n'y ait plus ce délicieux salon de thé au premier étage, où nous allions déguster quelques scones , il y a bien longtemps là encore, quand nous allions y faire nos emplettes.

Mais la journée n'était pas finie; Il n'était que deux heures, aussi nous avons décidé d'aller voir au Musée Picasso l'exposition "Berggruen, une collection particulière". Philippe et Zoé nous y ont rejoint, cependant que Paul allait avec sa grand-mère voir deux expos, ayant pour thème l'ethnologie (Gabonnaise au musée Dapper et "Papouasienne ;-)" à la Fondation Mona Bismarck). On sent bien cette frénésie des derniers jours à Paris, cette crainte de ne pas tout voir, de ne pas tout faire, dont je parlais il y a quelques jours !

Hôtel de Sens
L'Hôtel de Sens

En les attendant Clément et moi sommes entrés chez "Mona lisait", la chouette librairie de la rue Pavée.

Librairie Mona Lisait

Immense, organisée un peu comme un entrepôt, des tonnes de livres de tous les genres, à prix très très réduits ! J'ai ainsi trouvé "C'est le Sud", de Guy Martin (on était justement passé devant le Grand Véfour le matin, et j'avais parlé de ce grand cuisinier à Clément !), en grand et beau livre, pour la modique somme de 15 €, au lieu de 45,50€ ! Une affaire ! Mais un poids, au sens propre du terme, à coltiner en plus...

Affiche musée Picasso

Entrée Musée Picasso

Jardin du musée Picasso

lanterne

L'exposition était magnifique, et regroupait les oeuvres de Picasso collectées par ce Monsieur Berggruen. Il y avait donc plein de tableaux que je n'avais donc jamais vus, puisque n'appartenant pas à des musées. Et Picasso, on connaît bien, chez nous ! Je ne sais pas si c'est parce qu'il a beaucoup vécu dans le Midi, et tout particulièrement à Cannes, mais j'ai une tendresse toute particulière pour ce qu'il a fait. Ou est-ce à cause de son éclectisme exceptionnel, qui lui a fait toucher à tout, et exceller dans tout ce qu'il touchait ! Enfin bref, on ne rate jamais une exposition le concernant !

Les deux enfants, armés de leurs audioguides, sont partis avec nous à l'assaut du Musée, et je dois dire que j'ai été bluffée par leurs connaissances concernant l'Art Moderne ! Zoé m'a époustouflée !
Et ils m'ont demandé, à la fin du parcours, si l'on pouvait aller jeter un oeil dans les collections permanentes, puis dans le jardin...
Grand succès, donc !

Et tant d'activité donne faim ! Comme il fallait quand même songer à rentrer, nous sommes passés par la rue des Rosiers. Arrêt pour déguster quelques bonnes petites choses chez Marianne, vatrouchka pour moi, corne de gazelle pour Zoé, falafels pour Philippe et brick à la viande pour Clément.

Clem et Zoé devant Marianne

Boulangerie Marianne 2

Un crochet chez Sacha Finkelstein pour acheter une hale au sésame pour le petit déjeuner du lendemain, ainsi qu'une part de strudel au pavot pour ma mère, et déjà, ce petit bout de femme qu'est Zoé nous réclamait "une petite brick à la viande, j'ai encore un peu faim !" !

Boulangerie Marianne 1

Boulangerie Marianne

Re-la queue, la brick dégustée de bon coeur, et nous voilà repartis ! Vous imaginez dans quel état de fatigue nous commencions à être, Clément et moi. Mais cela ne nous suffisait sans doute pas, puisque nous nous sommes attardés ensuite chez Izrael, cette sublime petite épicerie de la rue François Miron, le temple des épices, et de bien d'autres choses...

épicerie

épicerie 2

épicerie 1

Plus que raisonnable, je n'ai acheté qu'un sachet de poivre long. mais j'ai eu plein d'explication quant à l'utilisation d'épices que je ne connaissais pas trop.
On a ensuite traversé la Seine, été écouter les cloches de Notre-Dame qui sonnaient six, non, peut-être sept heures, je ne sais plus bien !
Clem et Zoé sur pont

Et puis nous avons sauté dans le métro, qui nous a bien gentiment ramené à Boulogne, où nous attendait Carole, la maman de Zoé, juste arrivée de Rennes.
Et c'est bien fatigués que nous avons terminé cette "riche" journée !

lampadaire


SAMEDI 4 NOVEMBRE 2006

chinois 3

Journée hyper-calme, en comparaison de ce que l'on a vécu ces jours-ci !
Juste une grande balade chez Tang l'après-midi, pour acheter au départ des petites cuillères chinoises, bons supports pour servir de petites choses à l'apéritif. On était partis pour pas grand-chose, et on est revenus avec ça...

chinois 1

Heureusement que nous sommes venus à Paris en voiture ! Nous aurions été beaux, en avion, avec notre chargement !

chinois 4

vous les voyez, les nouilles... ?

DIMANCHE 3 NOVEMBRE 2006

Il est dix heures, c'est l'heure du départ, si nous ne voulons pas arriver trop tard à Cannes. Je vois le soleil qui commence à poindre. Vraiment, l'automne est magnifique, cette année, à Paris...